Les
micro-algues(ou Phytoplancton) 
Elles
produisent la moitié de l’oxygène de
la planète...
Mais
la masse
végétale marine est
beaucoup plus faible que la biomasse végétale terrestre, car la
prédation du
milieu marin exploite
rapidement la production des micro-algues (phytoplancton,
zooplancton, poissons...)
Cependant,
très forte
productivité intrinsèque des
micro-algues :
=>
jusqu’à 10 fois celle
des plantes terrestres (100t/ha/an)
=>
ressource
encore très largement inexplorée
et inexploitée
Une
production actuellement limitée :
- essentiellement
pour la nutraceutique
(Spiruline,
Chlorelle...)
- faibles
tonnages, très forte valeur ajoutée, Mais
des potentialités importantes...
- nutrition
: alicaments,
aquaculture
-
santé
: omega-3,
anti-oxydants, molécules recombinantes...
-
chimie
: sources
de synthons pour la chimie verte
-
énergie
: forte
teneur en huiles, production d’H2
-
environnement
: bioremédiation
du CO2
Avantages
des micro-algues :
- rendement
photosynthétique élevé
-
pas
de conflit avec l'approvisionnement alimentaire
-
récolte
continue sur l’année (permaculture)
-
pas
d’apport de produits phytosanitaires
-
pas
de conflits avec l’usage de l’eau de mer
-
valorisation
des sources de CO2 industriel (bioremédiation)
-
utilisations
diversifiées : biocarburants, aquaculture, cosmétique, chimie
- exploitation
des espaces désertiques improductifs
-
production
en masse envisageable à faible coût
Mais
une «algoculture» à inventer...
Modes
d'élevage et cycle de production :

La
production des cellules obéit encore à des techniques relativement
empiriques et est essentiellement réalisée en culture discontinue,
soit en extérieur, en bacs ou en bassins, soit en intérieur, dans
de grands cylindres en plastique. La maîtrise plus ou moins parfaite
des conditions de culture induit généralement des variations
importantes de la qualité des algues ce qui entraîne des
fluctuations de la croissance des animaux qui s'en nourrissent.
Les
cultures sont menées pendant des périodes de trois à sept jours au
terme desquels l'ensemble du volume est distribué aux animaux. Pour
couvrir les besoins nutritionnels des animaux, il est nécessaire de
leur distribuer au moins deux espèces différentes de microalgues.
Dans certaines écloseries les volumes concernés peuvent tourner
autour d'une centaine de mètres cubes par jour.
Les
deux modes classiques de cultures du phytoplancton :
culture
en « batch » et culture continue
La
culture en « batch » ou culture « discontinue » 
Il
n’existe pas de traduction française à la fois satisfaisante et
concise de l’expression anglo-saxonne de « batch culture ». La
moins mauvaise pourrait être celle qui définit la culture en batch
par opposition à la culture continue. On parle alors de «
culture discontinue ».
La
culture en batch est la manière la plus simple de produire du
phytoplancton : Un inoculum contenant des cellules de phytoplancton à
cultiver est injecté dans un récipient exposé à la lumière
(ballon, bouteille, bac, etc.) contenant tous les éléments
nutritifs nécessaires à leur multiplication et donc à la
croissance de la population phytoplanctonique. Après cette
introduction initiale, il n’y a plus d’échanges d’éléments
nutritifs, ni de biomasse avec l’extérieur : le
milieu est clos.
C’est pourquoi, toujours par analogie au fait que la culture
continue est un système ouvert, on peut également appeler une
culture en batch une culture
fermée.
La
culture continue en chémostat 
A
la différence d’une culture en batch, une culture continue se
développe dans
un milieu ouvert :
Une solution contenant les nutriments (mais pas de phytoplancton),
est introduite en continu dans le récipient contenant cette même
solution et l’inoculum de la culture. Le récipient est muni d’un
trop plein, de telle manière qu’un volume égal de milieu « usé
» (contenant les cellules et les sels nutritifs non consommés) est
évacué en même temps que du liquide nutritif « neuf » est
ajouté.
Les microalgues: Biocarburant de 3ème génération? |
Les agrocarburants de
1ère génération extraits des végétaux terrestres (maïs, blé, betterave)
n'ont plus du tout le vent en poupe, et sont accusés de faire grimper
le cours des matières premières!
Ceux de 2ème génération n'ont pas des rendements très intéressants... Mais ceux de 3ème génération, en cours d'élaboration à partir de microalgues, pourraient bien être la solution de demain!... |
- Les agrocarburants de 1ère génération,
en concurrence avec les cultures vivrières, sont accusés d'être à
l'origine de déforestation massive et de dégradation des sols.
- Les biocarburants de 2ème génération, qui
utilisent la totalité des plantes (bois, feuilles, paille...) sont plus
avantageux, mais les productions de bioéthanol à partir de la cellulose
et de la lignine du bois donnent de faibles rendements à des coûts
élevés, avec des technologies complexes.
- La solution pourrait donc, bien venir de l'eau grâce aux microalgues, déjà appelées biocarburants de 3ème génération!... Il
serait donc possible, d'ici 3 à 5 ans, de voir apparaître les premiers
biodiesels réalisés à partir d'algues, et ce avec des prix compétitifs
par rapport au diesel issu du pétrole!
Les Etats-Unis, l'Australie, la Chine, Israël se sont déjà lancés
dans plusieurs centaines de projets avec ces microalgues, tandis
que l'Europe compterait une quinzaine de programmes de recherche.
Techniquement (ou plutôt biologiquement), ces microalgues sont très intéressantes,
car au dela de pouvoir être cultivées à moindre coût (à partir de
soleil, eau et gaz carbonique), elles présentent des rendements hors du
commun!
Elles peuvent accumuler entre 60% et 80% de leur poids en acides gras,
ce qui pourrait laisser présager une production annuelle d'une
trentaine de tonnes d'huile par hectare... A titre de comparaison, le
rendement du colza est 30 fois inférieur...
Le bémol vient encore du fait que les procédés de fabrication sont
encore mal maîtrisés pour extraire l'huile des microalgues: la méthode
actuelle avec la centrifugation, séchage et solvant organique, est très
gourmande en énergie... Puis il faut encore transformer cette huile en
gazole!
D'énormes progrès restent à accomplir, mais les perspectives sont
prometteuses... à condition que d'ici à son aboutissement, rouler aux
carburants fossiles ou biocarburants ait encore du sens!... |
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